Becka et Louis
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Le Griffon Korthals et moi

J’ai été amoureux des chiens depuis ma tendre enfance et un passionné de la chasse aux oiseaux depuis l’adolescence. Il était normal que je devienne un passionné de chiens de chasse et plus particulièrement de chiens d’arrêt. Quand j’étais très jeune, notre famille a eu un Beagle, puis un braque allemand à poil court puis un deuxième. Mais j’étais alors trop jeune pour vraiment travailler avec eux comme des chiens de chasse. Dans la vingtaine, j’ai considéré les chiens leveurs. J’adorais particulièrement la qualité de contact et la proximité de quête des épagneuls Springer Anglais. Mais comme j'aime chasser de manière détendue (la plupart du temps je marche lentement mon fusil cassé porté sur le bras), je prends le temps de profiter des parfums de l'automne, me laisser envahir par la forêt toute en couleurs et surtout, en écoutant les tintements de la petite cloche que mon chien porte à son collier pour me tenir au courant de ses allées et venues. Il est devenu évident que ce dont j’avais vraiment besoin était un chien d’arrêt. J’ai commencé avec un braque allemand à poil court, Kleine. Elle était une athlète, un chien de classe olympique: elle avait tant d'enthousiasme, d’énergie, tellement d'envie de chasser que le débutant que je l'étais en avait plein les bras. Elle avait un nez puissant, un instinct d’arrêt très très fort et c’était un excellent rapporteur. Elle était, comme la plupart des braques allemands à poil court de ma région à l’époque: très nerveuse, très, très énergique, un peu agressive et une quête trop grande pour nos conditions de chasse. Elle m'a appris énormément, mais c’était un apprentissage difficile.

À cette époque, je rencontrais dans un club de chien de chasse, André, mon meilleur ami et copain de chasse. Lui aussi avait une braque à poil court: Toska. Elle était encore plus énergique que Kleine. Pendant quatre ans, nous avons essayé de notre mieux de chasser avec ces chiens, mais ils manquaient de la coopération nécessaire qui fait de la chasse avec un chien un plaisir. Le chien d’André est décédé suite à un accident. Alors qu’il cherchait à se procurer un autre chien d’arrêt, il a trouvé une belle grosse tête poilue de Korthals. Dès lors, André a été fidèle aux Korthals.

Je ne l’étais pas encore, j’ai donc étudié les races de chiens d’arrêt les plus courantes. J’ai alors considéré Pudelpointers, Setters anglais, Braques à Poil Court, à Poil Dur, Braques de Weimar, Vizslas, Épagneuls Bretons, Braques et Épagneuls Français. J’ai alors adopté une très belle Braque Allemand à poil Dur, Fidji. Elle était une excellente compagne et une bonne chasseresse. Plus notre relation se développait, plus je découvrais que son tempérament était davantage celui d’un Korthals que celui d’un Braque allemand. Donc, comme Fidji vieillissait je me suis mis à la recherche d’un Korthals.  C’est ainsi que nous avons adopté Java. Elle aussi, est devenu un membre à temps plein de notre famille. J'aimais son tempérament et elle possédait de bonnes qualités de  chasse. Quelques années plus tard, Bali est venu dans notre vie; elle était un très bon chien d’arrêt et nous avons expérimenté ensemble de nombreuses autres activités différentes telles le Rally-O, l'obéissance, l'agilité, l’Obé Rythmée (freestyle) et le pistage. Becka a pris la relève. C’est une Korthals qui promet.

Pourquoi ai-je pris autant de temps avant de comprendre que le Korthals était la meilleure race pour moi? Il y a plusieurs raisons, les principales étaient mon ignorance à propos de cette race et le manque de bons Korthals dans mon environnement (les Korthals que j’ai connus je dans les années soixante-dix étaient indépendants, possédaient de faibles instincts d’arrêt et avaient un tempérament grincheux).

Qu'en est-il de mon avenir relatif au Korthals? Je ne pourrais probablement pas me passer d’avoir au moins un Korthals dans ma vie. Je ne pense pas sérieusement à l'élevage Korthals. J’ai étudié la génétique appliquée à l’élevage des chiens ainsi que les pratiques d'élevage mais ma décision est encore à venir. Actuellement mes principaux intérêts relatifs aux chiens en général et spécifiquement aux Korthals portent sur les aspects scientifiques notamment l’éthologie, le comportement, l’apprentissage, la communication et la relation chien-humain, et, le plus important, avoir simplement  plaisir à caresser mon Korthals. Une chose est certaine : au début de la soixantaine, j’aime encore beaucoup faire travailler mon chien sur bécasses et gélinottes, que ce soit avec ou sans une arme à feu. J’aime particulièrement ce plaisir indescriptible de cette fine complicité avec mon chien, mon Griffon.