Première course de vol de pente
de l'est de l'Amérique du Nord
Leclercville 8 juin 1996
(English)
Sparrow d'Étienne Dorig en plein virage
Voici un petit compte rendu de la première compétition de vol de pente (Slope Race) à se tenir de façon officielle dans l'est de l'Amérique du nord, plus précisément, à Leclercville.
Le temps était couvert, frais (15o C) et venteux. Idéalement le vent doit souffler N.-O. pour être efficace à Leclercville. Le vent venait du nord-est et semblait parfois même venir du sud-est????.
À notre arrivée, vers 9h30, Dave Garwood et Tom Atwood étaient déjà sur place. Dave et Tom sont deux américains de la région de New York que l'on peut qualifier à tout le moins de mordus du planeur T/C puisqu'ils se sont tapés plus de 10 heures de route pour venir participer à cette première. En passant, Tom est l'éditeur de la revue Model Airplane News et Dave écrit très souvent dans cette revue ainsi que dans plusieurs autres.
Plusieurs autres mordus nous ont rejoints : Étienne Dorig, l'instigateur de cette première course Daniel Vézina, Larry Marshal, René Dion et M. Simard de la région de Québec; Alex Wenzl, Michel Haworth, Daniel McCrae, de la région de Montréal; Sal DeFrancesco du Vermont (Northeast Sailplane); Dany Lemay de Shawinigan et un copain.
Pendant que nous attendions que le vent devienne conciliant et s'oriente face à la pente, Dave Garwood sort son "CLIMMAX" et nous étonne par la hauteur qu'il peut atteindre avec ce Hand-Launch. Nous avons également été étonnés par le fait qu'il était possible de faire voler ce type de modèle dans un si petit terrain parsemé d'arbres et de poteaux. Alex utilisera pour la première fois un petit planeur électrique du type electroslot (speed 400) qui réussit à grimper à perte de vue malgré le vent relativement fort.
Climax de Dave Garwood
Discussion, consultation de la météo, analyse de la situation. Étienne et Daniel Mc Crae partent en exploration pour essayer de localiser une pente orientée N.-E. car le vent semblait avoir adopté cette direction pour plusieurs heures. Sur le retour, Daniel remarque, dans son rétroviseur, qu'un homme ramassait des morceaux de planeurs sur la route!!! Étrange, étrange. Un autre amateur de planeur? Eh non, c'était le porte bagages empli de planeurs sur le toit de la voiture de Daniel qui s'était ouvert et laissait échapper les planeurs de Daniel. Malchance qui s'est transformée en chance car l'homme qui recueillait les morceaux de planeurs (qui, en passant n'ont pas été endommagés) était l'accueillant propriétaire d'un magnifique terrain orienté N.-E.
Le vent est léger (10 mph) mais la falaise d'une centaine de pieds est efficace et crée du bon "lift". Dave s'empresse de lancer son Coyote (Dynaflite) et ça fonctionne. Sal le rejoint rapidement avec plusieurs autres. Il s'agit du baptême de vol de pente de Michel Hayworth: il est enchanté de l'expérience, il trouve même qu'il y a trop de lift.
Coyote de Dave Garwood exécutant un tonneau près de la pente
On fait du vol libre jusqu'à l'heure du dîner et vers 1 h 30. Étienne règle les derniers détails de la course. Nous avons le temps de réaliser quelques manches avant que le vent ne se transforme en une brise trop faible pour supporter nos planeurs. C'est le retour en force des lancé-main (Hand-Launch) pour Alex, Dave, Sal et Daniel McCrae avec son indestructible "Mosquito".
Un peu d'action de course
Dave Garwood utilise une nouvelle façon pour récupérer son Coyote qui s'était branché
Sal DeFrancesco qui rattrape son Super Corndogger
Dave Garwood qui ratrappe son Climax
Vers 16h le vent très léger a tourné au N.-O. Ceux qui restent repartent pour "Leclercville Classic" en espérant qu'il y ait suffisamment de "lift" pour voler. Le vent est presque nul, le lift indécelable. Qu'à cela ne tienne, les plus braves lancent leurs lancé-main pour tester le lift. Je les trouve braves car la marée est haute et même si l'eau est peu profonde en bas de la pente, elle est très froide. Les lancé-main flottent comme des papillons en formation, à quelques pieds de nous le long de la falaise. L'instant est magique et les experts ne comprennent pas comment il se fait que ça vole dans si peu de "lift". Alex, Étienne, Louis Cimon, Dave, Sal et Daniel McCrae se poursuivent et essaient de voir qui peut gagner le plus d'altitude. Sal utilise l'expression "Magic Bowl" pour tenter de décrire le phénomène relié à cet endroit magnifique.
La magie des lancée-mains sous une brise imperceptible au coucher de soleil
La journée se termine par un vol d'électrique, le Calypso 80", appartenant à Daniel McCrae. C'est un trois axes muni d'un simple speed 600 avec réducteur sur 8 cellules. Après lui avoir inséré une montre-altimètre, il prend son envol. Il atteindra 230 mètres d'altitude. Avec son profil d'aile RG15 ça vole vite et ça atterrit vite également malgré les spoilerons.
Si le vent avait été plus fort et n'était pas tombé, nous aurions étés encore plus comblés mais nous avons rencontrés des gens intéressants et avons appris de nouvelle choses. Nous avons réalisé le plaisir qu'il était possible de retirer du lancé-main, les possibilités de vol dans des endroits très restreints et dans des conditions de très faible "lift". Ainsi nous avons décidé d'investir dans cette formule: André se construit un lancé-main et Louis raffinera son Chup en construisant un aile plus légère.
André La Rochelle et Louis Cimon
Mise en page, Gilles Carpentier
Mise à jour 16 Août 1996
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