Becka et Louis
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La mémoire dans la peau

Serait-il possible qu’on hérite génétiquement d’une peur d’un de nos grands parents ?

Vous vous promenez en forêt, vous sentez une odeur de cerisier puis une grande peur vous envahit. Pourtant vous n’avez jamais senti une telle odeur. Se pourrait-il que vous ayez hérité de votre grand-père cette association odeur de cerisier-peur ?

Selon une recherche récente (Moshe Szyf, 2014) publiée dans Nature Neuroscience, ceci pourrait être possible. En effet des chercheurs ont administré plusieurs fois un choc électrique à des souris mâles en leur faisant sentir une odeur particulière. Puis ils ont laissé ces souris s’accoupler à des femelles. Par la suite, ils n’ont pas laissé ces mâles en contact avec les femelles ou leurs petits. En testant les souriceaux, les chercheurs ont observé qu’ils avaient peur lorsqu’on les soumettait à la même odeur. Cet effet s’observe également lorsque les souriceaux sont produits par insémination artificielle.  Cet effet s’observe également chez leurs petits enfants.

C’est donc dire qu’il serait possible qu’on hérite, génétiquement, d’émotions apprises de nos parents et de nos grands-parents. Ce phénomène se nomme l’épigénétique.

Cette étude reste à être répliquée par d’autres chercheurs et avec d’autres espèces. Si elle se vérifie dans ces autres contextes, cela ouvre la porte à toutes sortes d’implications dans l’élevage de chiens. Par exemple,  il serait important de s’assurer que le chiot de chasse qu’on désire adopter ne provient pas d’un parent ou d’un grand parent qui aurait développé une phobie des gélinottes parce qu’il aurait été puni sévèrement en leur présence…

Source : La mémoire dans la peau,  les carnets insolites du prof. Durand, Les Années Lumière du 6 avril 2014, radio de Radio-Canada